La vie quotidienne des moines et des moniales en Italie du Nord jusqu’au Xe siècle : état des sources archéologiques

Il contributo prende in esame l'organizzazione dei complessi monastici nell'Italia settentrionale in età altomedievale, proponendo una sintesi di fatto mancante, all'atto della pubblicazione (2015), nel panorama storiografico italiano, dopo alcuni pionieristici e fondamentali lavori di Gisella Cantino Wataghin risalenti ad alcuni decenni precedenti. Le riflessioni proposte prendono le mosse innanzitutto da alcuni imprescindibili aspetti metodologici, a partire dalla definizione stessa di "monasterium", un concetto, come noto, che rinvia ad una gamma molto ampia di situazioni. Il tema dell'identificazione di un monastero viene declinato in una prospettiva specifica e non ancora ampiamente praticata su questo specifico tema, ovvero quella di un confronto tra le menzioni scritte e le evidenze archeologiche, anche attraverso l'analisi di specifici siti, che mostrano come tale rapporto sia molto spesso problematico e debba tenere conto di vari aspetti, dalle discrepanze cronologiche tra dati derivanti da fonti diverse, a differenti interpretazioni del fenomeno ascetico (eremitismo, vita comunitaria...), che generano soluzioni insediative diversificate. Il tema della definizione di un monastero passa anche attraverso le sue strutture materiali ed è in questa specifica prospettiva che sono esaminate, con uno sguardo trasversale, specifiche componenti di complessi monastici, quali lenti di osservazione privilegiate per comprendere la realtà concreta di tali enti: il recinto, gli edifici di culto, gli edifici adibiti alla vita quotidiana, gli spazi di sepoltura e le attività economiche. Il quadro che emerge, per l'età altomedievale, è quello di una situazione composita, diversificata al suo interno, priva ancora di quella codificazione o quanto meno omogeneità anche normativa che si scorge invece nei secoli più avanzati del medioevo, ma nondimeno capace di incidere sullo spazio e sulla sua organizzazione, in un dialogo tra esigenze liturgiche e di vita spirituale da un lato e necessità pratiche o di controllo territoriale dall'altro. L'article examine l'organisation des complexes monastiques en Italie du Nord au début du Moyen Âge, en proposant une synthèse qui manquait, au moment de la publication (2015), dans le panorama historiographique italien, après quelques travaux pionniers et fondamentaux de Gisella Cantino Wataghin datant de quelques décennies auparavant. Les réflexions proposées partent tout d'abord de quelques aspects méthodologiques essentiels, à partir de la définition même de "monasterium", un terme polysémique, comme on le sait, qui renvoie à une très large gamme de situations. L'identification d'un monastère est abordée dans une perspective spécifique encore peu pratiquée sur ce sujet précis, à savoir celle d'une comparaison entre les mentions écrites et les témoignages archéologiques, également par le biais de l'analyse de sites spécifiques, qui montrent comment cette relation est très souvent problématique. Elle doit en effet tenir compte de plusieurs aspects, tels que les divergences chronologiques entre des données découlant de sources différentes, ou les multiples interprétations du phénomène ascétique (hermitisme, vie communautaire...), qui génèrent des ensembles différents. Le thème de la définition d'un monastère passe également par ses structures matérielles et c'est dans cette perspective spécifique que sont examinés, avec une vision transversale, des éléments spécifiques des complexes monastiques comme autant de prismes privilégiés pour comprendre la réalité concrète : l'enceinte, les bâtiments de culte, les bâtiments de la vie quotidienne, les espaces funéraires et les activités économiques. L'image qui se dégage, pour le haut Moyen Âge, est celle d'une situation composite, diversifiée en son sein, encore dépourvue de la codification ou du moins de l'homogénéité que l'on observe dans les siècles plus avancés du Moyen Âge, mais néanmoins capable d'agir sur l'espace et son organisation, dans un dialogue entre besoins liturgiques et vie spirituelle d'une part, et besoins pratiques ou contrôle territorial d'autre part.